Saint François d'Assise
Fondateur "Ordre des frères mineurs" (o.f.m.)
La
vie de saint François d'Assise est la condamnation des sages du monde,
qui regardent comme un scandale et une folie l'humilité de la croix.
« Surgit au monde un soleil ». À travers ces paroles, dans la Divine Comédie (Paradis, chant XI), le plus grand poète italien Dante Alighieri évoque la naissance de François.
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rançois
naît en Assise, en Ombrie, à la fin de 1181 ou au début de 1182. Comme
ses parents, qui étaient marchands, faisaient beaucoup de commerce avec
les français, ils lui firent apprendre la langue française et il parvint
à la parler si parfaitement, qu'on lui donna le nom de François,
quoiqu'il eût reçu celui de Jean au baptême.
Sa
naissance avait été marquée par une merveille : d'après un avis du
Ciel, sa mère le mit au monde sur la paille d'une étable. Dieu voulait
qu'il fût, dès le premier moment, l'imitateur de Celui qui eut pour
berceau une crèche et est mort sur une croix.
Les
premières années de François se passèrent pourtant dans la dissipation ;
il aimait la beauté des vêtements, recherchait l'éclat des fêtes,
traitait comme un prince ses compagnons, avait la passion de la grandeur
; au milieu de ce mouvement frivole, il conserva toujours sa chasteté.
Il
avait une grande compassion pour les pauvres. Ayant refusé un jour
l'aumône à un malheureux, il s'en repentit aussitôt et jura de ne plus
refuser à quiconque lui demanderait au nom de Dieu. Après des
hésitations, François finit par comprendre la volonté de Dieu sur lui et
se voua à la pratique de cette parole qu'il a réalisée plus que tout
autre saint : « Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour et qu'il me suive ! » (Lc 9,23).
Sa
conversion fut accompagnée de plus d'un prodige : un crucifix lui
adressa la parole ; un peu plus tard, il guérit plusieurs lépreux en
baisant leurs plaies. Son père fit une guerre acharnée à cette vocation
extraordinaire, qui avait fait de son fils, si plein d'espérance, un
mendiant jugé fou par le monde. François se dépouilla de tous ses
vêtements, ne gardant qu'un cilice, et les remit à son père en disant : «
Désormais je pourrai dire avec plus de vérité : Notre Père, qui êtes aux cieux. »
Un jour, il entendit, à l'évangile de la messe, ces paroles du sauveur : « N'emportez ni or ni argent, ni aucune monnaie dans votre bourse, ni sac, ni deux tuniques, ni souliers, ni bâtons. » (Mt 10,9-10).
Dès lors, il commença cette vie tout angélique et tout apostolique dont
il devait lever l'étendard sur le monde. On vit, à sa parole, des
foules se convertir ; bientôt les disciples affluèrent sous sa conduite ;
il fonda un ordre de religieux qui porta son nom, et un ordre de
religieuses qui porte le nom de sainte Claire, la digne imitatrice de
François.
En
1224, dans l'ermitage de la Verna, François vit le Crucifié sous la
forme d'un séraphin et de cette rencontre avec le séraphin crucifié, il
reçut les stigmates ; il devint ainsi un avec le Christ crucifié : un
don qui exprime donc son intime identification avec le Seigneur.
La mort de François - son transitus
- advint le soir du 3 octobre 1226, à la Portioncule. Après avoir béni
ses fils spirituels, il mourut, étendu sur la terre nue.
Deux années plus tard, le Pape Grégoire IX (Ugolino dei Conti di Segni, 1227-1241) l'inscrivit dans l'album des saints.
Peu de temps après, une grande basilique fut élevée en son honneur, à
Assise, destination encore aujourd'hui de nombreux pèlerins, qui peuvent
vénérer la tombe du saint et jouir de la vision des fresques de Giotto,
le peintre qui a illustré de manière magnifique la vie de François.
Saint François d'Assise est considéré comme le précurseur du dialogue interreligieux. C'est la raison pour laquelle sa ville natale a été choisie par Jean-Paul II comme siège de la journée mondiale de prière en 1986. Cette journée a été suivie d'autres journées de prière connues sous le nom de rencontres d'Assise. Le pape actuel de l'Église de Rome a pris le nom de François en signe de pauvreté, d'espérance et soumission à Dieu.
François d'Assise est connu comme artisan de la Paix, c'est à lui que l'on attribue cette prière:
Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix.
Là où il y a la haine, que je mette l'amour.
Là où il y a l'offense, que je mette le pardon.
Là où il y a la discorde, que je mette l'union.
Là où il y a l'erreur, que je mette la vérité.
Là où il y a le doute, que je mette la foi.
Là où il y a le désespoir, que je mette l'espérance.
Là où il y a les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.
O Seigneur, que je ne cherche pas tant
à être consolé qu'à consoler,
à être compris qu'à comprendre,
à être aimé qu'à aimer.
Car c'est en se donnant que l'on reçoit,
C'est s'oubliant qu'on se retrouve soi-même,
C'est en pardonnant que l'on obtient le pardon,
C'est en mourant que l'on ressuscite à l’éternelle vie.
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