samedi 23 juillet 2016

Capharnaum dans les Evangiles





INTRODUCTION
Capharnaüm ou Capernaüm (de l'hébreu כְּפַר נַחוּם Kefar Naḥum ou Kfar Naḥum, ou
Tell Hûm) est un village de pêcheurs de l'ancienne province de Galilée, sur la rive nord-ouest du lac de Tibériade (ou lac de Génézareth) au nord de l'État d'Israël. Sous la dynastie des Hasmonéens, ce village faisait de 6 à 10 hectares et sa population avoisinait les 1 700 personnes. Ce site est situé à presque 210 m d’altitude, à 16 km de Tibériade, à 3 km de Tabgha ( lieu de la multiplication des pains Mc.6, 30-44 et l'apparition du Christ ressuscité à Pierre et six autres disciples tel que raconté en Jn.21:1-23 ), à 5 km du point où le fleuve Jourdain se jette dans le lac et à quelques 157 ou 160km de Jérusalem.

Ce mot est surtout utilisé pour qualifier un lieu de grande pagaille, renfermant beaucoup d'objets entassés pêle-mêle, un endroit en désordre et par métonymie un amas de ces objets. Ce sens, uniquement utilisé en français et beaucoup utilisé par Balzac, est justifié par Littré par le fait que Capharnaüm était « une grande ville de commerce ». Il y a probablement aussi un rapprochement phonétique avec cafourniau (issu du latin furnus, « four »), petite pièce à côté de la maison servant de « débarras obscur ».
Le site est occupé au IIIe millénaire av. J.-C. et à l'âge du bronze (moyen et récent). Après une période d'abandon à l'âge du fer, le site est occupé à nouveau au Ve siècle av. J.-C.. Une cité est fondée au début de la dynastie hasmonéenne de Judée, car les monnaies les plus anciennes retrouvées sur le site datent du IIe siècle av. J.-C.. Elle était située près de la frontière de la province de Galilée, sur un embranchement de la route commerciale appelée «Via Maris». À l'époque du récit de l'Évangile, Capharnaüm comprenait un poste de douane et une petite garnison romaine commandée par un centurion, ce qui explique la présence de l'apôtre Lévi, dit Matthieu, qui devait y avoir un bureau d'où il prélevait la taxe maritime sur les pêches et la taxe frontalière sur les marchandises[1].
Selon les Archéologues Biblistes, Capharnaüm est citée seize fois dans les évangiles, ce qui en fait le lieu le plus cité après Jérusalem. Lisons quelques passages dont le récit se passe à Capharnaüm:
1.      Matthieu 4, 12-22 : Les premiers disciples de Jésus
«12 Ayant appris que Jean avait été livré, il se retira en Galilée. et, laissant Nazareth, vint s'établir à Capharnaüm, au bord de la mer, sur les confins de Zabulon 13etde Nephtali, 14 pour que s'accomplît l'oracle d'Isaïe le prophète: 15 Terre de Zabulon et terre de Nephtali, Route de la mer, Pays de Transjordanie, Galilée des nations ! 16 Le peuple qui demeurait dans les ténèbres a vu une grande lumière; sur ceux qui demeuraient dans la région sombre de la mort, une lumière s'est levée. 17 Dès lors Jésus se mit à prêcher et à dire: "Repentez-vous, car le Royaume des Cieux est toutproche."18 Comme il cheminait sur le bord de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André son frère, qui jetaient l'épervier dans la mer; car c'étaient des pêcheurs.19 Et il leur dit: "Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d'hommes."20 Eux, aussitôt, laissant les filets, le suivirent. 21 Et avançant plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère, dans leur barque, avec Zébédée leur père, en train d'arranger leurs filets; et il les appela. 22 Eux, aussitôt, laissant la barque et leur père, le suivirent ».
2.      Marc 2, 13-17 : La vocation de Lévi
«13 Il sortit de nouveau au bord de la mer, et toute la foule venait à lui et il les enseignait. 14 En passant, il vit Lévi, le fils d'Alphée, assis au bureau de la douane, et il lui dit: "Suis-moi." Et, s’élevant, il le suivit. 15 Alors qu'il était à table dans sa maison, beaucoup de publicains et de pécheurs se trouvaient à table avec Jésus et ses disciples: car il y en avait beaucoup qui le suivaient. 16 Les scribes des Pharisiens, le voyant manger avec les pécheurs et les publicains, disaient à ses disciples: "Quoi? Il mange avec les publicains et les pécheurs?" 17 Jésus, qui avait entendu, leur dit: "Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin de médecin mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs.»
3.      Marc 1, 29-33 : La maison de Simon Pierre
«29 Et aussitôt, sortant de la synagogue, il vint dans la maison de Simon et d'André, avec Jacques et Jean., 30 Or la belle-mère de Simon était au lit avec la fièvre, et aussitôt ils lui parlent à son sujet. 31 S'approchant, il la fit se lever en la prenant par la main. Et la fièvre la quitta, et elle les servait. 32 Le soir venu, quand fut couché le soleil, on lui apportait tous les malades et les démoniaques, 33 et la ville entière était rassemblée devant la porte».

          4.  Matthieu 17,24-27 : La redevance du temple acquittée par Jésus et Pierre
«24 Comme ils étaient venus à Capharnaüm, les collecteurs du didrachme s'approchèrent de Pierre et lui dirent: "Est-ce que votre maître ne paie pas le didrachme" 25 "Mais si", dit-il. Quand il fut arrivé à la maison, Jésus devança ses paroles en lui disant: "Qu'en penses-tu, Simon? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils taxes ou impôts? De leurs fils ou des étrangers?" 26 Et comme il répondait: "Des étrangers", Jésus lui dit: "Par conséquent, les fils sont exempts. 27 Cependant, pour ne pas les scandaliser, va à la mer, jette l'hameçon, saisis le premier poisson qui montera, et ouvre-lui la bouche: tu y trouveras un statère; prends-le et donne-le leur, pour moi et pour toi"
        5. Marc 2, 1-5 : Guérison d’un paralytique
«1 Comme il était entré de nouveau à Capharnaüm, après quelque temps on apprit qu'il était à la maison. 2 Et beaucoup se rassemblèrent, en sorte qu'il n'y avait plus de place, même devant la porte, et il leur annonçait la Parole.3 On vient lui apporter un paralytique, soulevé par quatre hommes. 4 Et comme ils ne pouvaient pas le lui présenter à cause de la foule, ils découvrirent la terrasse au-dessus de l'endroit où il se trouvait et, ayant creusé un trou, ils font descendre le grabat où gisait le paralytique. 5 Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique: "Mon enfant, tes péchés sont remis».
6. Marc 3, 20-35 : Démarches des parents de Jésus et calomnies des scribes
«20 Il vient à la maison et de nouveau la foule se rassemble, au point qu'ils ne pouvaient pas même manger de pain. 21 Et les siens, l'ayant appris, partirent pour se saisir de lui, car ils disaient: "Il a perdu le sens."22 Et les scribes qui étaient descendus de Jérusalem disaient: "Il est possédé de Béelzéboul", et encore: "C'est par le prince des démons qu'il expulse les démons."23 Les ayant appelés près de lui, il leur disait en paraboles: "Comment Satan peut-il expulser Satan? 24 Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume-là ne peut subsister. 25 Et si une maison est divisée contre elle-même, cette maison-là ne pourra se maintenir. 26 Or, si Satan s'est dressé contre lui-même et s'est divisé, il ne peut pas tenir, il est fini. 27 Mais nul ne peut pénétrer dans la maison d'un homme fort et piller ses affaires s'il n'a d'abord ligoté cet homme fort, et alors il pillera sa maison. 28 "En vérité, je vous le dis, tout sera remis aux enfants des hommes, les péchés et les blasphèmes tant qu'il en auront proféré;  29 mais quiconque aura blasphémé contre l'Esprit Saint n'aura jamais de rémission: il est coupable d'une faute éternelle."30 C'est qu'ils disaient: "Il est possédé d'un esprit impur." 31 Sa mère et ses frères arrivent et, se tenant dehors, ils le firent appeler. 32 Il y avait une foule assise autour de lui et on lui dit: "Voilà que ta mère et tes frères et tes sœurs sont là dehors qui te cherchent."33 Il leur répond: "Qui est ma mère? Et mes frères?" 34 Et, promenant son regard sur ceux qui étaient assis en rond autour de lui, il dit: "Voici ma mère et mes frères. 35 Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là m'est un frère et une sœur et une mère.»

       7. Marc 1, 21-28 : Il enseigne à Capharnaüm et guérit un démoniaque
« 21 Ils pénètrent à Capharnaüm. Et aussitôt, le jour du sabbat, étant entré dans la synagogue, il enseignait. 22 Et ils étaient frappés de son enseignement, car il les enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes. 23 Et aussitôt il y avait dans leur synagogue un homme possédé d'un esprit impur, qui cria 24 en disant: "Que nous veux-tu, Jésus le Nazaréen? Es-tu venu pour nous perdre? Je sais qui tu es: le Saint de Dieu."25 Et Jésus le menaça en disant: "Tais-toi et sors de lui."26 Et le secouant violemment, l'esprit impur cria d'une voix forte et sortit de lui. 27 Et ils furent tous effrayés, de sorte qu'ils se demandaient entre eux: "Qu'est cela? Un enseignement nouveau, donné d'autorité! Même aux esprits impurs, il commande et ils lui obéissent!"28 Et sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de Galilée».


      8.  Marc 5, 21-43 :Guérison d’une hémorroïsse et résurrection de la fille de Jaire

«21 Lorsque Jésus eut traversé à nouveau en barque vers l'autre rive, une foule nombreuse se rassembla autour de lui, et il se tenait au bord de la mer. 22 Arrive alors un des chefs de synagogue, nommé Jaïre, qui, le voyant, tombe à ses pieds 23 et le prie avec instance: "Ma petite fille est à toute extrémité, viens lui imposer les mains pour qu'elle soit sauvée et qu'elle vive." 24 Il partit avec lui, et une foule nombreuse le suivait, qui le pressait de tous côtés. 25 Or, une femme atteinte d'un flux de sang depuis douze années, 26 qui avait beaucoup souffert du fait de nombreux médecins et avait dépensé tout son avoir sans aucun profit, mais allait plutôt de mal en pis, 27 avait entendu parler de Jésus; venant par derrière dans la foule, elle toucha son manteau. 28 Car elle se disait: "Si je touche au moins ses vêtements, je serai sauvée." 29 Et aussitôt la source d'où elle perdait le sang fut tarie, et elle sentit dans son corps qu'elle était guérie de son infirmité. 30 Et aussitôt Jésus eut conscience de la force qui était sortie de lui, et s'étant retourné dans la foule, il disait "Qui a touché mes vêtements?" 31 Ses disciples lui disaient: "Tu vois la foule qui te presse de tous côtés, et tu dis: Qui m'a touché?" 32 Et il regardait autour de lui pour voir celle qui avait fait cela. 33 Alors la femme, craintive et tremblante, sachant bien ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. 34 Et il lui dit: "Ma fille, ta foi t'a sauvée; va en paix et sois guérie de ton infirmité." 35 Tandis qu'il parlait encore, arrivent de chez le chef de synagogue des gens qui disent: "Ta fille est morte; pourquoi déranges-tu encore le Maître?" 36 Mais Jésus, qui avait surpris la parole qu'on venait de prononcer, dit au chef de synagogue : "Sois sans crainte; aie seulement la foi." Et il ne laissa personne l'accompagner, si ce n'est Pierre, Jacques et Jean, le frère de Jacques. 38 Ils arrivent à la maison du chef de synagogue et il aperçoit du tumulte, des gens qui pleuraient et poussaient de grandes clameurs. 39 Etant entré, il leur dit: "Pourquoi ce tumulte et ces pleurs? L'enfant n'est pas morte, mais elle dort."40 Et ils se moquaient de lui. Mais les ayant tous mis dehors, il prend avec lui le père et la mère de l'enfant, ainsi que ceux qui l'accompagnaient, et il pénètre là ou était l'enfant. 41 Et prenant la main de l'enfant, il lui dit: "Talitha koum", ce qui se traduit: "Fillette, je te le dis, lève-toi!" 42 Aussitôt la fillette se leva et elle marchait, car elle avait douze ans. Et ils furent saisis aussitôt d'une grande stupeur. 43 Et il leur recommanda vivement que personne ne le sût et il dit de lui donner à manger».

9    9. Luc 7, 1-10: Guérison du serviteur du centurion

«1 Après qu'il eut fini de faire entendre au peuple toutes ses paroles, il entra dans Capharnaüm. 2 Or un centurion avait, malade et sur le point de mourir, un esclave qui lui était cher. 3 Ayant entendu parler de Jésus, il envoya vers lui quelques-uns des anciens des Juifs, pour le prier devenir sauver son esclave. 4 Arrivés auprès de Jésus, ils le suppliaient instamment: "Il est digne, disaient-ils, que tu lui accordes cela; 5 il aime en effet notre nation, et c'est lui qui nous a bâti la synagogue." 6 Jésus faisait route avec eux, et déjà il n'était plus loin de la maison, quand le centurion envoya des amis pour lui dire: "Seigneur, ne te dérange pas davantage, car je ne mérite pas que tu entres sous mon toit; 7 aussi bien ne me suis-je pas jugé digne de venir te trouver. Mais dis un mot et que mon enfant soit guéri. 8 Car moi, qui n'ai rang que de subalterne, j'ai sous moi des soldats, et je dis à l'un: Va! et il va, et à un autre: Viens! et il vient, et à mon esclave: Fais ceci! et il le fait." 9 En entendant ces paroles, Jésus l'admira et, se retournant, il dit à la foule qui le suivait: "Je vous le dis: pas même en Israël je n'ai trouvé une telle foi." 10 Et, de retour à la maison, les envoyés trouvèrent l'esclave en parfaite santé».



1    10. Jean 6, 22-71 : Discours dans la Synagogue de Capharnaüm sur le pain de la vie

«22 Le lendemain, la foule qui se tenait de l'autre côté de la mer vit qu'il n'y avait eu là qu'une barque et que Jésus n'était pas monté dans le bateau avec ses disciples, mais que seuls ses disciples s'en étaient allés. 23 Cependant, de Tibériade des bateaux vinrent près du lieu où l'on avait mangé le pain. 24 Quand donc la foule vit que Jésus n'était pas là, ni ses disciples non plus, les gens s'embarquèrent et vinrent à Capharnaüm à la recherche de Jésus. 25 L'ayant trouvé de l'autre côté de la mer, ils lui dirent: "Rabbi, quand es-tu arrivé ici?"26 Jésus leur répondit: "En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez, non pas parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et avez été rassasiés. 27 Travaillez non pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure en vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l'homme, car c'est lui que le Père, Dieu, a marqué de son sceau. "28 Ils lui dirent alors: "Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu?"29 Jésus leur répondit: "L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé."30 Ils lui dirent alors: "Quel signe fais-tu donc, pour qu'à sa vue nous te croyions? Quelle œuvre accomplis-tu? 31 Nos pères ont mangé la manne dans le désert, selon ce qui est écrit: Il leur a donné à manger du pain venu du ciel."32 Jésus leur répondit: "En vérité, en vérité, je vous le dis, non, ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain qui vient du ciel; mais c'est mon Père qui vous le donne, le pain qui vient du ciel, le vrai; 33 car le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et donne la vie au monde."34 Ils lui dirent alors: "Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là."35 Jésus leur dit: "Je suis le pain de vie. Qui vient à moi n'aura jamais faim; qui croit en moi n'aura jamais soif. 36 Mais je vous l'ai dit: vous me voyez et vous ne croyez pas. 37 Tout ce que me donne le Père viendra à moi, et celui qui vient à moi, je ne le jetterai pas dehors; 38 car je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. 39 Or c'est la volonté de celui qui m'a envoyé que je ne perde rien de tout ce qu'il m'a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. 40 Oui, telle est la volonté de mon Père, que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour." 41 Les Juifs alors se mirent à murmurer à son sujet, parce qu'il avait dit: "Je suis le pain descendu du ciel.", 42 Ils disaient: "Celui-là n'est-il pas Jésus, le fils de Joseph, dont nous connaissons le père et la mère? Comment peut-il dire maintenant: Je suis descendu du ciel?"43 Jésus leur répondit: "Ne murmurez pas entre vous. 44 Nul ne peut venir à moi si le Père qui m'a envoyé ne l'attire; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. 45 Il est écrit dans les prophètes: Ils seront tous enseignés par Dieu. Quiconque s'est mis à l'écoute du Père et à son école vient à moi. 46 Non que personne ait vu le Père, sinon celui qui vient d'auprès de Dieu: celui-là a vu le Père. 47 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit a la vie éternelle. 48 Je suis le pain de vie. 49 Vos pères, dans le désert, ont mangé la manne et sont morts; 50 ce pain est celui qui descend du ciel pour qu'on le mange et ne meure pas. 51 Je suis le pain vivant, descendu du ciel. Qui mangera ce pain vivra à jamais. Et même, le pain que je donnerai, c'est ma chair pour la vie du monde." 52 Les Juifs alors se mirent à discuter fort entre eux; ils disaient: "Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger?" 53 A lors Jésus leur dit: "En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme et ne buvez son sang, vous n'aurez pas la vie en vous. 54 Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour. 55 Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang vraiment une boisson. 56 Qui mange ma chair et boit mon sang de meure en moi et moi en lui. 57 De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé et que je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. 58 Voici le pain descendu du ciel; il n'est pas comme celui qu'ont mangé les pères et ils sont morts; qui mange ce pain vivra à jamais." 59 Tel fut l'enseignement qu'il donna dans une synagogue à Capharnaüm. 60 Après l'avoir entendu, beaucoup de ses disciples dirent: "Elle est dure, cette parole! Qui peut l'écouter?" 61 Mais, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient à ce propos, Jésus leur dit: "Cela vous scandalise? 62 Et quand vous verrez le Fils de l'homme monter là où il était auparavant? 63 C'est l'esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. 64 Mais il en est parmi vous qui ne croient pas." Jésus savait en effet dès le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas et qui était celui qui le livrerait. 65 Et il disait: "Voilà pourquoi je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, si cela ne lui est donné par le Père." 66 Dès lors, beaucoup de ses disciples se retirèrent, et ils n'allaient plus avec lui. 67 Jésus dit alors aux Douze: "Voulez-vous partir, vous aussi?" 68 Simon-Pierre lui répondit: "Seigneur, à qui irons-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. 69 Nous, nous croyons, et nous avons reconnu que tu es le Saint de Dieu." 70 Jésus leur répondit: "N'est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les Douze? Et l'un d'entre vous est undémon." 71 Il parlait de Judas, fils de Simon Iscariote; c'est lui en effet qui devait le livrer, lui, l'un des Douze ».


Conclusion

La lecture de ces passages résonne concrètement un sens profond qui ne peut laisser à personne
Le sanctuaire de Capharnaum construit sur les restes de la maison de Pierre
d’amoindrir l’importance de Capharnaüm dans les Evangiles. En fait, Capharnaüm est bien connue comme la ville de Jésus. Il y a séjourné plusieurs fois. Son séjour reste marqué par l’accomplissement des miracles, notamment des guérisons. Voilà pourquoi tout le monde vient à Lui. Des foules et des foules Le suivent sans cesse. Elles ont trouvé un consolateur pour leurs corps et leurs âmes. Ainsi Capharnaüm est, avec raison bien sûr, ville de consolation. Il concrétise cela aussi dans son discours sur le pain de la vie dans la synagogue située 30 m au nord de la maison de Pierre. Il se donne Lui-même comme le Vrai pain de la vie. D’où l’Eucharistie, Vrai pain qui descend du ciel.  La maison qui l’accueille, c’est-à-dire, celle de Pierre, devient non seulement, un lieu familial, mais une église où le Seigneur Lui-même se fait membre de la famille et prédicateur de la Bonne nouvelle. Les chrétiens de la première heure trouveront, à cet effet, une occasion de la conserver avec l’appellation, « Domus-Ecclesia ». Capharnaüm devient alors le berceau du christianisme. Ce qui amènera, plus tard, les Frères Mineurs Franciscains de la Custodie de Terre Sainte, à ériger une église (octogonale sous forme d’une barque) sur les restes de cette maison-église. Et aujourd’hui c’est un lieu favorable de prière et de dévotion.










[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Capharna%C3%BCm

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